En 2017, les activités de recherche et développement dans le domaine de l'énergie financées par les pouvoirs publics s'élevaient à 973 M€, soit 5 % de la dépense publique en R&D. Cependant, si l'on y ajoute les dépenses publiques de démonstration, le montant passe à 1.018 M€, souligne une note (1) du Commissariat général au développement durable (CGDD), publiée en février.
L'énergie nucléaire capte l'essentiel des dépenses de R&D (516 M€), dont la majorité est consacrée à la fission nucléaire (projet Jules Horowitz à Cadarache). Les technologies relatives aux énergies "stratégiques pour réaliser la transition énergétique" représentent 33 % des dépenses de R&D en énergie. Les énergies fossiles captent 3 % de ce budget. "En part de PIB, les dépenses publiques de R&D portent la France en deuxième position des pays du G7, après le Japon", indiquent les auteurs de la note. Cependant, "la tendance générale est à l'augmentation du poids des nouvelles technologies de l'énergie. Celles-ci constituent le premier poste de dépense dans tous les pays du G7 en 2017, à l'exception de la France, où le nucléaire est en tête".
Autre fait surprenant : "Les financements publics consacrés aux nouvelles technologies ont quadruplé entre 2002 et 2011 mais tendent à s'éroder depuis cette date. Ils baissent en particulier de 10 % entre 2016 et 2017, en raison principalement de la diminution de ceux consacrés aux biocarburants", précisent les auteurs de la note.
Les dépenses spécifiques aux énergies renouvelables s'élèvent à 126 M€, dont 55 M€ pour le solaire et 52 M€ pour la biomasse, notamment les biocarburants avancés. "Les autres filières des énergies renouvelables font l'objet de financements publics nettement plus modestes".
La recherche en matière d'efficacité énergétique est financée à hauteur de 121 M€, dont 65 M€ pour les transports (amélioration des batteries, de l'électronique et des moteurs à combustion) et 24 M€ pour les bâtiments. "L'industrie et les autres domaines se partagent 33 M€". Enfin, 51 M€ sont dépensés pour les technologies de stockage, dont 27 M€ pour l'hydrogène et les piles à combustible). La capture et la séquestration du carbone bénéficient de 12 M€.
La note ne donne pas le détail des dépenses en matière de démonstration mais précise qu'elles sont en hausse pour les nouvelles technologies.