Se poser la question de la flexibilité, c'est s'interroger sur comment distribuer le bon volume d'électricité au bon moment. Or, avec l'accélération des énergies renouvelables, l'enjeu de la temporalité est clé : le solaire produit plus d'électrons au printemps et en été, tandis que l'éolien en apporte davantage avec le vent d'hiver. Face aux ambitions pharaoniques de l'Europe, et avec elle de la France, garantir la flexibilité du réseau devient indispensable.
Sophie Fabrégat, journaliste chargée du dossier pour Actu-Environnement, a examiné les estimations prospectives du gestionnaire du réseau, RTE, et souligne la nécessité de se concentrer dès maintenant à trouver de nouvelles solutions de flexibilité.
Pour explorer le sujet en profondeur
Avec 42,5 % d'énergies renouvelables dans le viseur de la Commission européenne, cela signifie qu'une grande quantité d'électricité éolienne et photovoltaïque sera injectée dans le réseau électrique. Un développement qui demandera de développer de nouvelles techniques de stockage et de flexibilité : plus de batteries pour plus de solaire ou de l'hydrogène « vert » avec plus d'éolien.
En 2021, RTE publiait son rapport « Futurs énergétiques 2050 ». De ce travail prospectif s'inspire les discussions actuelles sur l'avenir énergétique de la France. Dans l'optique d'une électrification massive des usages, le pilotage des bornes de recharge de véhicules électriques sera par exemple indispensable.
Aux dernières nouvelles
Face à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et le dysfonctionnement partiel du parc nucléaire, la France a dû faire de nouveau appel aux centrales à charbon durant l'hiver 2022-2023. Une solution de flexibilité dont elle ne devrait pas avoir besoin cette année.